Archéologie de la Grande Guerre
L’archéologie de la Grande Guerre est un nouveau champs d’étude qu’il s’agit d’explorer avec les moyens les plus modernes dont on dispose aujourd’hui. La multiplication des grands travaux d’aménagement du territoire tout comme les fouilles plus modestes entraînent quasi systématiquement la mise au jour de vestiges liés à la guerre 14/18, et ce dans les régions les plus touchées par le conflit, celles situées entre la Belgique, le nord de la France jusqu’à la frontière suisse. On estime qu’il reste environ 640 000 soldats disparus, tout camps confondus. Ce chiffre est terrible en soi car il témoigne à lui seul de l’intensité des combats et de la tragédie inouïe qu’a été cette guerre.
Vous trouverez dans ce numéro des témoignages parfois émouvants de camaraderie, comme ces soldats anglais, originaires de la même région, unis dans la vie comme dans la mort ; comme celui du travail de fourmis réalisés par les Néo-Zélandais dans les carrières d’Arras ; ou encore comme ce groupe de soldats français commandé par Alain Fournier, qui mourut au cours d’un combat sans merci. Vous découvrirez aussi comment on se nourrissait dans les tranchées et comment on s’occupait entre deux assauts, ou encore quelles étaient les maladies les plus courantes dont souffraient les soldats, dans des conditions d’hygiène parfois épouvantables. Et puis il y a aussi des moments peut-être plus émouvants comme celui de la découverte d’un corps que l’on peut identifier et que l’on ré-inhume avec les honneurs militaires en présence des familles… Cent ans nous séparent d’eux, c’est à la fois bien loin et pourtant tellement proche que personne ne peut rester indifférent.
- Vue générale de l’abbaye. © Filmic/Berrut
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