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Affiche Verdun
août 2016

Verdun, la guerre aérienne

Exposition au musée de l’Air et de l’Espace
du 15 octobre 2016 au 28 janvier 2017
La mémoire de la bataille de Verdun reste fondamentalement associée à la guerre de tranchées et aux souffrances des poilus. Or, cette bataille emblématique marque aussi les véritables débuts de la guerre aérienne, qui va puissamment contribuer à la totalisation du conflit.
Mettant en confrontation, pour la première fois, des objets et des documents majeurs grâce aux prêts consentis par de nombreuses institutions, l’exposition montre comment cette bataille aérienne inaugure une nouvelle ère de l’histoire des conflits au XXe siècle.
Le Nieuport XI "Bébé" est le principal avion utilisé par les unités  de chasse françaises à Verdun. L’exemplaire du musée est repeint aux couleurs de l’avion du commandant de Rose.  © Musée de l’Air et de l’Espace / A. Fernandes.

Le Nieuport XI « Bébé » est le principal avion utilisé par les unités de chasse françaises à Verdun. L’exemplaire du musée est repeint aux couleurs de l’avion du commandant de Rose. © Musée de l’Air et de l’Espace / A. Fernandes.

Le parti pris : une mise en perspective de la guerre aérienne, du front à l’arrière
Le parcours propose une lecture renouvelée de la bataille aérienne essentiellement étudiée, jusqu’ici, d’un point de vue aéronautique et militaire. À l’opposé d’une histoire événementielle, l’exposition cherche ainsi à diversifier les angles d’approche (technique, industriel, culturel, sociétal, anthropologique, etc.), de manière à mettre en lumière les multiples dimensions d’une bataille qui marque un tournant dans l’histoire de la Grande Guerre.
À Verdun, pour la première fois, deux flottes de combat s’affrontent de manière organisée pour s’assurer la maîtrise du ciel sans laquelle l’efficacité des opérations terrestres est désormais impossible. Cet affrontement, qui peut à juste titre être considéré comme la première bataille aérienne de l’histoire, est en particulier marqué par l’essor de la chasse évoqué, dans le parcours, autour du premier chasseur français produit en
masse. Questionnant le rôle et le poids réel de l’aéronautique dans la bataille de Verdun, l’exposition souligne les mythes et les réalités d’un
tournant militaire précipité par les moyens considérables mobilisés par l’armée allemande en février 1916.
À la lumière d’un réexamen des sources, celui-ci apparaît à la fois complexe, difficile et particulièrement coûteux en vies humaines. Mis en œuvre
dans la hâte, l’emploi en masse de l’aviation française entraîna en effet des pertes sans précédent dans l’histoire de l’aéronautique.
Revue «Excelsior» du 5 septembre 1916.  © DR/musée de l’Air et de l’Espace.

Revue «Excelsior» du 5 septembre 1916.
© DR/musée de l’Air et de l’Espace.

Au-delà des aspects militaires, l’exposition met aussi en lumière des aspects méconnus de la bataille aérienne de Verdun. L’année 1916 est notamment marquée par une escalade de bombardements meurtriers sur des villes ouvertes, de part et d’autre du front. Dans une logique de terreur, ces raids signifient à la population ennemie toute entière qu’elle est susceptible d’être frappée. Menaçant directement les civils, l’arme aérienne contribue ainsi à instaurer une guerre d’ordre psychologique qui touche toutes les sociétés impliquées.
Ces bombardements constituent un sujet dominant dans la presse, qui réserve à la guerre aérienne une place de plus en plus substantielle en 1916. En explorant différentes formes de propagande, l’exposition met en évidence, dans une approche inédite, le retentissement médiatique de ce nouveau type de guerre. Investie d’un rôle à la fois politique et psychologique, annihilant la limite traditionnelle entre le front et l’arrière, la nouvelle arme s’affirme, en 1916, comme un puissant instrument de la totalisation du conflit. En s’attachant à diversifier et à renouveler les angles de vue, l’exposition se présente ainsi, en filigrane, comme une réflexion visant à sensibiliser les jeunes publics à la pluralité des approches et au caractère évolutif du discours historique, voire à ses oublis.
L’étude de l’histoire étant sans cesse renouvelée en fonction des questionnements et des centres d’intérêt des historiens, le parcours est conçu de manière à illustrer différentes manières de comprendre la bataille aérienne.
Le parcours
S’appuyant sur des documents et des objets d’une grande variété typologique, l’exposition s’articule autour de deux pièces emblématiques : le premier avion de chasse français produit en masse (Nieuport XI, musée de l’Air et de l’Espace) et la voiture de sport de Georges Guynemer (Compiègne, musée national de la Voiture).
Torpédo Sigma ayant  appartenu à l’as Georges Guynemer, 1916. Compiègne,  musée national de la Voiture, inv. CMV 256.  Construite spécialement pour Guynemer, cette voiture de sport est le témoignage le plus emblématique de l’aura grandissante des as, combattants d’un  nouveau genre incarnant des valeurs où priment la vitesse, le culte de la performance et l’audace mécanique.  © Réunion des musées nationaux/D. Arnaudet.

Torpédo Sigma ayant appartenu à l’as Georges Guynemer, 1916. Compiègne,
musée national de la Voiture, inv. CMV 256.
Construite spécialement pour Guynemer, cette voiture de sport est le témoignage le plus emblématique de l’aura grandissante des as, combattants d’un
nouveau genre incarnant des valeurs où priment la vitesse, le culte de la performance et l’audace mécanique.
© Réunion des musées nationaux/D. Arnaudet.

Déployé dans les nouvelles salles d’exposition temporaire du musée de l’Air et de l’Espace, le parcours met en présence, pour la première fois, des pièces et des témoignages majeurs issus de nombreuses institutions. Une majorité d’entre eux est inédite ou n’a jamais été exposée. En cohérence avec le parti pris de l’exposition, le choix des objets obéit à une grande diversité : archives militaires, armes, moteurs, photographies, tenues d’aviateurs, images de propagande, jeux, manuels scolaires et guides touristiques de l’entre-deux-guerres illustrent les multiples aspects de la guerre aérienne et la mémoire de la bataille de Verdun.
Pour la première fois, l’exposition met en confrontation deux témoignages uniques de l’essor de la chasse : le Nieuport XI, dont les escadrilles étaient principalement équipées à Verdun, et la torpédo Sigma que Georges Guynemer se fait construire en 1916. Ils constituent les temps forts d’un parcours qui prend en compte l’arrière tout autant que le front, dans une démarche visant à matérialiser le caractère total de la guerre aérienne.
Le Nieuport XI est le premier avion de chasse  français produit et utilisé  en  masse. Plus performant que le Fokker, cet avion permet à l’aviation  française de reprendre  l’avantage pendant  la  bataille de Verdun. Cet  exemplaire unique au  monde, exposé dans la  grande galerie du musée de l’Air et de l’Espace, sera  exceptionnellement  déposé et présenté dans l’exposition. © DR/Coll. musée de l’Air et de l’Espace.

Le Nieuport XI est le premier avion de chasse français produit et utilisé en masse. Plus performant que le Fokker, cet avion permet à l’aviation française de reprendre l’avantage pendant la bataille de Verdun. Cet exemplaire unique au monde, exposé dans la
grande galerie du musée de l’Air et de l’Espace, sera exceptionnellement déposé et présenté dans l’exposition. © DR/Coll. musée de l’Air et de l’Espace.

Informations pratiques
Dates
15 octobre 2016 – 29 janvier 2017
Lieu
Musée de l’Air et de l’Espace
Aéroport de Paris-Le Bourget (www.museeairespace.fr)
Horaires
Du mardi au dimanche, 10h00-17h00
Tarifs
Visite libre : 7€ / réduit 4€ (Hors scolaires )
Visite guidée (sur réservation) : 14€ / réduit 11€ (Hors scolaires)
Commissariat
Gilles Aubagnac, chef du service des collections
Clémence Raynaud, conservateur du patrimoine
Publication
Ouvrage collectif illustré, 208 p.
Prix public : 29,90 € TTC
Visites guidées
Possibilités de visites guidées
(et visites presse sur demande)