Primitifs flamands. Trésors de Marguerite d’Autriche
Exposition du 8 mai au 26 août 2018
Au monastère royal de Brou
La Ville de Bourg-en-Bresse et le Centre des monuments nationaux présentent au monastère royal de Brou l’exposition « Primitifs flamands. Trésors de Marguerite d’Autriche ».

Jan van Eyck et atelier, Vierge à la fontaine, vers 1430, huile sur bois, Paxton, Paxton House. © The Paxton Trust. Photo service de presse.
Pour la première fois de son histoire, le monastère royal de Brou renoue avec le trésor disparu légué par sa fondatrice, Marguerite d’Autriche, en réunissant les plus grands « Primitifs flamands » de Jan van Eyck à Bernard van Orley, en passant par Rogier van der Weyden, Hans Memling, Joos van Cleve… auxquels s’ajoute l’œuvre singulière de Jérôme Bosch.

Juan de Flandes, Le Festin d’Hérode, vers 1496-1499, huile sur bois, Anvers, musée Mayer van den Bergh. © musée Mayer van den Bergh. Photo service de presse.
Aux XVe et XVIe siècle, les villes florissantes de Bruges, Bruxelles et Anvers connaissent une effervescence artistique extraordinaire, aboutissement de l’héritage médiéval du nord de l’Europe et évolution vers l’idéal de la Renaissance. La peinture à l’huile, désormais utilisée, est une révolution pour les artistes. Elle permet une véritable avancée de l’illusionnisme, de la mise en scène de la lumière et des ombres. Les peintres excellent dans l’imitation minutieuse des pierres précieuses, des étoffes et draperies somptueuses et autres matériaux de luxe.
Marguerite d’Autriche (1480-1530) est une princesse férue d’art et de lettres. Régente des Pays-Bas, elle réunit dans son Palais de Savoie à Malines une collection, la plus importante de son temps en Europe du Nord, de plus de 200 peintures, composée de portraits, de tableaux de dévotion et de sujets profanes. L’exposition « Primitifs flamands. Trésors de Marguerite d’Autriche » retrace un siècle de peinture flamande vu à travers son regard de collectionneuse et évoquera le fastueux Trésor aujourd’hui dispersé dont elle avait doté le monastère.

Hans Memling et atelier, Nativité, Vers 1480, huile sur bois, Anvers, fondation Phoebus; © Antwerp, The Phoebus Foundation. Photo service de presse.
Environ cinquante œuvres sont exposées, provenant des collections publiques et privées françaises, et européennes, principalement britanniques, belges, suisses, allemandes et italiennes. À leurs côtés, des dispositifs numériques présentent quelques œuvres – peintures mais aussi manuscrits enluminés provenant de la riche « librairie » de la princesse – dont la fragilité ou le statut juridique interdit le prêt.
L’exposition s’articule autour de quatre sections. La première consacrée aux riches collections d’art de Marguerite d’Autriche, évoque les sujets et artistes présents dans son Palais de Savoie, à Malines. Le deuxième volet présente des portraits princiers ayant un rôle majeur dans la représentation du pouvoir. La troisième section est dédiée aux commandes faites par Marguerite d’Autriche entre 1500 et 1530 à des artistes contemporains. Enfin, la quatrième partie apporte un éclairage inédit sur les œuvres, hélas aujourd’hui dispersées ou perdues, que Marguerite lègue à sa fondation du monastère royal de Brou.

Bernard van Orley, Portrait de Marguerite d’Autriche, après 1518, huile sur bois, Bourg-en-Bresse, musée du Monastère royal de Brou. © Hugo Maetens / MRB. Photo service de presse.
Un catalogue est coédité avec les Presses universitaires de Rennes. Il se donne pour ambition de réévaluer le rôle de cette princesse mécène dans l’essor artistique de l’Europe du Nord, à travers sept essais et des notices d’œuvres rédigés par des historiens et historiens de l’art reconnus.
Dans l’écrin qu’est le monastère royal de Brou, les visiteurs sont invités à poursuivre leur voyage au cœur de la production artistique flamande du XVIe siècle à la découverte de l’église, chef-d’œuvre du gothique flamboyant par ses sculptures et vitraux. Puis à partir du 19 juin 2018, dans les appartements de Marguerite d’Autriche nouvellement ouverts et aménagés en espace d’interprétation, petits et grands partiront à la rencontre de la fondatrice du monument au destin exceptionnel, entre amour, pouvoir et art.

Rogier van der Weyden, Portrait de Philippe le Bon, vers 1460, huile sur bois, Paris, musée du Louvre. © RMN-Grand Palais (musée du Louvre)/Gérard Blot. Photo service de presse.
L’exposition est coproduite par la Ville de Bourg-en-Bresse et le Centre des monuments nationaux avec l’aide de l’État, dans le cadre de l’événement culturel et artistique de la Ville de Bourg-en-Bresse Belgitude.

Pieter Coecke Van Aelst, Saint Luc peignant la Vierge, vers 1535-1540, huile sur bois, Nîmes, musée des Beaux-arts. © Florent Gardin. Photo service de presse.

Jan de Beer, Crucifixion, vers 1510-1515, huile sur bois, collection particulière. © wengraf. Photo service de presse.
Catalogue
Direction de la publication : Pierre-Gilles Girault, administrateur, chef d’établissement ; Magali Briat-Philippe conservateur, responsable du service des patrimoines, Monastère royal de Brou
Impression : Presses universitaires de Rennes
Format livre fermé 25 x 28 cm à la française
204 pages, 122 illustrations couleurs
Prix : 25 €
Presses Universitaires de Rennes, 2018
- Jan van Eyck et atelier, Vierge à la fontaine, vers 1430, huile sur bois, Paxton, Paxton House ©The Paxton Trust. Photo service dde presse.
- Juan de Flandes, Le Festin d’Hérode, vers 1496-1499, huile sur bois, Anvers, musée Mayer van den Bergh. © musée Mayer van den Bergh. Photo service de presse.
- Hans Memling et atelier, Nativité, Vers 1480, huile sur bois, Anvers, fondation Phoebus© Antwerp, The Phoebus Foundation. Photo service de presse.
- Bernard van Orley, Portrait de Marguerite d’Autriche, Après 1518, huile sur bois, Bourg-en-Bresse, musée du Monastère royal de Brou. © Hugo Maetens / MRB. Photo service de presse.
- Rogier van der Weyden, Portrait de Philippe le Bon, Vers 1460, huile sur bois, Paris, musée du Louvre © RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Gérard Blot. Photo service de presse.
- Pieter Coecke Van Aelst, Saint Luc peignant la Vierge, vers 1535-1540, huile sur bois, Nîmes, musée des Beaux-arts. © Florent Gardin. Photo service de presse.
- Jan de Beer, Cruciἀxion, vers 1510-1515, huile sur bois, collection particulière. © wengraf. Photo service de presse.
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