Alerte, patrimoine syrien en danger
Damas, Alep, Apamée, Mari, Doura Europos, Ougarit, Palmyre, Emar, Bosra, Ebla, le Krak des Chevaliers, etc., tous ces sites témoignent d’une histoire entre nulle autre pareille, toutes époques, toutes civilisations, toutes cultures, toutes religions confondues. La Syrie a été le berceau et le réceptacle de nombreuses civilisations aussi prestigieuses les unes que les autres : mésopotamienne, égyptienne, hittite, phénicienne, grecque, romaine, byzantine, omeyyade, abbasside, etc. Les vestiges préservés à travers les âges témoignent des empires qui ont occupé ce pays situé sur la côte orientale de la Méditerranée, entre la Turquie, l’Iraq, le Liban et Israël.
Aussi, pour faire le point sur un désastre humanitaire et culturel annoncé si nous ne faisons rien, nous avons interrogé Michel Al-Maqdissi et Joanne Farchakh-Bajjaly.
Joanne Farchakh-Bajjaly est une archéologue et journaliste libanaise qui a fait ses études à l’université de Beyrouth. Elle a fouillé au Liban (Beyrouth, 1993-1996) et en Syrie (Um el-Tellal, 1997), et travaille régulièrement pour des médias libanais, français ou américains. À l’heure actuelle, elle s’est spécialisée dans la Patrimoine en situation de conflit, en Irak, au Liban (après 2006), en Chypre du Nord et en Syrie. Elle a participé en tant que directeur et auteur à l’ouvrage Destruction of Cultural héritage in Iraq en 2008.
Michel Al-Maqdissi est docteur ès lettres de la Sorbonne en archéologie orientale (1994). Il enseigne l’archéologie orientale et la civilisation phénicienne à l’université de Damas et à l’université Saint-Joseph des Jésuites à Beyrouth. Il a été pendant dix ans directeur du Service des Fouilles et Études Archéologiques à la Direction Générale des Antiquités et des Musées de Syrie.
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