Monastère de Brou

Dans le cadre de la restauration des tombeaux princiers du monastère royal de Brou, la Sibylle de Cumes du tombeau de Philibert le Beau a été reconstituée, deux siècles après son vandalisme !

Huit des sibylles du tombeau de Philibert sont décapitées en janvier 1831. Des émeutes éclatent à Bourg et des actes de vandalisme sont perpétrés dans l’église. La Sibylle de Cumes est décapitée en 1831. Grâce à des dessins antérieurs, une petite tête en albâtre donnée au musée de Saint-Omer en 1856, a pu être identifiée comme étant celle de cette sibylle !
Ces 17 et 18 Janvier 2019, la statuette et la tête, après démontage et nettoyage, ont été rassemblées par les restauratrices des tombeaux. D’autres têtes restent à retrouver, circulant peut-être dans des collections particulières… C’est le cas de l’Agrippine, de la Phrygienne et de la Delphique…

QU’EST CE QU’UNE SIBYLLE ?
Les niches du soubassement du tombeau de Philibert le Beau présentent d’élégantes et gracieuses sculptures : des Sibylles. Ce sont dix prophétesses de l’Antiquité : Agrippa, la Persique, la Phrygienne, de Cumes… Les premiers auteurs chrétiens voient dans leurs prophéties les événements de la vie du Christ. Elles sont donc souvent représentées dans l’iconographie chrétienne : portails de cathédrale, chapelle sixtine par Michel-Ange… La sibylle de Cumes, qui a retrouvé sa tête en albâtre, tient notamment une éponge. Elle est annonciatrice de l’accouchement de la Vierge.