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décembre 2016

La modernité en Bretagne (1870-1920), de Claude Monet à Lucien Simon

EXPOSITIONS

4 février – 11 juin 2017

1er juillet – 31 décembre 2017

Ferdinand Loyen du PUIGAUDEAU, Le vieux figuier à Pernerf, non datée, huile sur toile, collection particulière. © photo service de presse.

Ferdinand Loyen du PUIGAUDEAU, Le vieux figuier à Pernerf, non datée, huile sur toile, collection particulière. © photo service de presse.

 

En 2017, le Musée de Pont-Aven propose une exposition en deux volets, consacrée à ces influences et sources d’inspiration qui émergent entre 1870 et 1940, en Bretagne, dans le sillage des maîtres de la peinture moderne. Le premier volet (du 4 février au 11 juin 2017) sera consacré aux maîtres venus puiser leur inspiration dans la nature sauvage et préservée de la Bretagne, et à leurs disciples. Le second volet (du 1er juillet au 31 décembre 2017) présentera les individualités fortes et inclassables qui émergent pendant l’entre-deux-guerres et contribuent à un renouveau artistique profond : Jean-Julien Lemordant, Pierre de Belay, Maurice Le Scouezec ou encore Mathurin Méheut.

 

Carte de Bretagne
Entre 1888 et 1894, à Pont-Aven, Paul Gauguin et Émile Bernard initient une révolution artistique majeure pour l’histoire de la peinture moderne. Le synthétisme est une innovation picturale déterminante dans l’évolution des canons esthétiques au tournant des XIXe et XXe siècles, mais reste un mouvement géographiquement et temporellement circonscrit.

Entre 1870 et 1920, nombreux sont les artistes qui s’installent en Bretagne pour expérimenter de nouvelles techniques artistiques. Sur plusieurs décennies, et imprégnés par les courants picturaux qui ont marqué le XIXe siècle – le naturalisme d’un Eugène Boudin, l’impressionnisme d’un Claude Monet, le néo-impressionnisme d’un Paul Signac ou encore le fauvisme d’un Robert Delaunay – les artistes donnent naissance à des styles esthétiques novateurs.

 

De Claude Monet à Lucien Simon (1870-1920)
Du 4 février au 11 juin 2017

 

Paul SIGNAC, Le Pardon des terresneuvas à Saint-Malo, 1928 © Musée d’histoire de Saint-Malo. Photo service de presse.

Paul SIGNAC, Le Pardon des terres-neuvas à Saint-Malo, 1928 © Musée d’histoire de Saint-Malo. Photo service de presse.

 

De 1870 à 1920, de nombreux peintres posent leurs chevalets en Bretagne, attirés par l’authenticité des paysages et la singularité de la lumière. À travers 92 œuvres et quelques 45 artistes présentés, l’exposition explore toutes les facettes de l’art en Bretagne. En parallèle de la révolution esthétique de Pont-Aven, les œuvres d’Eugène Boudin, de Claude Monet, de Paul Signac, de Maxime Maufra, d’Adolphe Beaufrère, d’Henri Rivière, de Jean Puy illustrent l’autre grande histoire de la peinture moderne en Bretagne. Grâce à des prêts exceptionnels d’une cinquantaine de prêteurs dont des collections publiques (musée d’Orsay, Musée National d’Art Moderne – Centre Pompidou, etc.) mais aussi privées, l’exposition propose aux visiteurs un panorama de la création artistique en Bretagne à la fin du XIXe et au début du XXe siècle.

 

Adolphe BEAUFRERE, Bords de la Laïta, 1948, huile sur panneau, Collection particulière. © Bertrand Legros. Photo service de presse.

Adolphe BEAUFRERE, Bords de la Laïta, 1948, huile sur panneau, Collection particulière. © Bertrand Legros. Photo service de presse.

 

Présence des grands maîtres en Bretagne
Au XIXe siècle, plusieurs maîtres de la peinture moderne s’établissent en Bretagne. Les paysages authentiques et la lumière changeante leur inspirent des compositions nouvelles et les encouragent à mettre au point de nouvelles techniques picturales. Fondateurs de mouvements emblématiques de l’Art Moderne – impressionnisme, pointillisme, japonisme, fauvisme, cubisme – ces peintres de passage en Bretagne laissent une solide empreinte et inspirent nombre d’artistes dans leur sillage.

Eugène Boudin (1824-1898), le peintre de la Normandie, a peint près de 400 tableaux en terre bretonne, dont une soixantaine à Camaret (Finistère) où il choisit le port comme motif de prédilection. Fasciné par le ciel breton, Boudin lui
accorde une large place dans ses compositions emblématiques du préimpressionnisme.

 

Eugène BOUDIN, Port de Camaret, 1872, huile sur toile, Paris, Musée d’Orsay, dépôt du musée des Beaux-Arts d’Angers. © Benoît Touchard, Musée des Beaux-Arts d’Angers. Photo service de presse.

Eugène BOUDIN, Port de Camaret, 1872, huile sur toile, Paris, Musée d’Orsay, dépôt du musée des Beaux-Arts d’Angers. © Benoît Touchard, Musée des Beaux-Arts d’Angers. Photo service de presse.

 

Claude Monet (1840-1926), après avoir travaillé à apprivoiser la lumière éclatante du sud de la France, s’installe dans un petit hameau à Belle-Île (Morbihan) où il expérimente pour la première fois le travail en série. L’amplitude des marées, les caprices du temps et les variations de la lumière, l’amènent à mettre au point une nouvelle manière de peindre le motif, entreprenant plusieurs tableaux en même temps.

Paul Signac (1863-1935), le peintre navigateur, peint le littoral breton de Groix à Saint-Malo, non plus avec une technique pointilliste très rigoureuse mais par petites touches rectangulaires, évoquant le scintillement des tesselles de mosaïque.

Jean Puy (1876-1960) et Robert Delaunay (1885-1941) ont également séjourné en Bretagne à un moment-clé de leurs recherches picturales. Les toiles bretonnes du jeune Robert Delaunay, d’abord attiré par l’impressionnisme puis par le pointillisme, laissent présager de son intérêt pour le travail autour de la couleur et de la lumière.

 

Robert DELAUNAY, La Fête au pays, 1905, huile sur toile, Rennes, Musée des Beaux-Arts, dépôt du Musée Goya de Castres. © Adélaïde Beaudoin, Musée des Beaux-Arts de Rennes. Photo service de presse.

Robert DELAUNAY, La Fête au pays, 1905, huile sur toile, Rennes, Musée des Beaux-Arts, dépôt du Musée Goya de Castres. © Adélaïde Beaudoin, Musée des Beaux-Arts de Rennes. Photo service de presse.

 

Les artistes sous influences
Les grandes innovations picturales des maîtres laissent des traces en Bretagne et inspirent les suiveurs et les artistes, de passage ou sédentaires, qui assimilent les avant-gardes dans des compositions personnelles : des touches impressionnistes, des aspirations japonisantes ou symbolistes se répandent sur les toiles d’artistes établis en Bretagne jusqu’en 1920. Des couleurs pures empruntées aux fauvistes teintent les œuvres de Jeanne-Marie Barbey et Jules-Émile Zingg, des touches cubistes transparaissent chez Le Fauconnier ou Georges Sabbagh. Albert Clouard, qui a fréquenté les milieux littéraires symbolistes parisiens, s’établit finalement à Perros-Guirec à la fin des années 1890. Ami proche des nabis, Maurice Denis et Paul Sérusier qui ont influencé sa peinture, il peint des scènes de genre dans le décor majestueux des falaises de granit rose et des compositions allégoriques empreintes de japonisme.

 

Jeanne-Marie BARBEY, La Course à Gourin, vers 1929, huile sur toile, La Cohue, Musée des Beaux-Arts, Vannes. © O. Caijo, Musée de Vannes. Photo service de presse.

Jeanne-Marie BARBEY, La Course à Gourin, vers 1929, huile sur toile, La Cohue, Musée des Beaux-Arts, Vannes. © O. Caijo, Musée de Vannes. Photo service de presse.

 

Développement des groupes et foyers artistiques
Entre 1870 et 1920, parallèlement aux artistes qui émergent dans le sillage des maîtres, des peintres prennent des
orientations plus personnelles et forment de nouveaux foyers picturaux. Des groupes d’artistes s’établissent alors dans
des lieux géographiques précis, provocant une émulation locale. À Concarneau, entre Quimper et Pont-Aven, un centre artistique s’établit dès les années 1870 autour des figures d’Alfred Guillou et de Théophile Deyrolle, élève d’Alexandre Cabanel à Paris. Henri Barnoin et Fernand Le Gout-Gérard y adoptent un style classique, alors que l’Américain Charles Fromuth et le Néozélandais Sydney Thompson choisissent une touche libre, nerveuse et spontanée. Emmanuel Lansyer fédère à Douarnenez un groupe fidèle d’artistes tels que Louis-Marie Désiré-Lucas, Marcel Jacquier ou Maurice Cahours.
Des centres se créent également à Camaret après le passage d’Eugène Boudin, en Pays Bigouden autour de Lucien Simon, mais aussi sur la côte Nord et en Bretagne intérieure. Les artistes de la « Bande noire », eux, se retrouvent autour de compositions singulières en clairs-obscurs, empreintes de mélancolie.

 

Charles COTTET, Voiles rouges à Camaret, huile sur carton, collection particulière. © Hervé Ronné. Photo service de presse.

Charles COTTET, Voiles rouges à Camaret, huile sur carton, collection particulière. © Hervé Ronné. Photo service de presse.

 

Autour de l’exposition
Visite guidée de l’exposition avec une médiatrice culturelle du musée.
Une heure pour découvrir l’exposition temporaire présentée au sein du Musée de Pont-Aven.
• en février, mars, avril, mai, juin : les mardis et vendredis, à 15h30
Tout public
Durée : 1 h
Tarifs : 3€ par adulte après acquittement du droit d’entrée
Réservation conseillée sur le site www.museepontaven.fr, 25 personnes maximum.
RDV au point rencontre dans le hall du musée.

 

Lionel FLOCH, Cirque en Pays Bigouden, huile sur carton, collection particulière. © Hervé Ronné. Photo service de presse.

Lionel FLOCH, Cirque en Pays Bigouden, huile sur carton, collection particulière. © Hervé Ronné. Photo service de presse.

 

Conférence
Le Musée de Pont-Aven et l’Association des Amis du Musée de Pont-Aven proposent chaque année un cycle de conférences invitant des historiens de l’art ou des personnalités du monde artistique.
• Le vendredi 21 avril à 18h : « La Bretagne au cœur de l’effervescence artistique (1870 – 1920) », par Jacqueline Duroc, historienne de l’Art, spécialiste de la peinture en Bretagne.
Salle Julia – 1er étage du musée
Durée : 1 h
Tarifs : gratuit, dans la limite des places disponibles et des conditions de sécurité
Réservation conseillée sur le site www.museepontaven.fr, 120 personnes
maximum.

Informations pratiques
Musée de Pont-Aven
Place Julia
29930 Pont-Aven
Tél. : +33 02.98.06.14.43
Mail : museepontaven@cca.bzh
Web : www.museepontaven.fr

Accès
En avion
Aéroports de Lorient Lann Bihoué ou de Quimper Pluguffan (30 km), puis taxi, bus ou car jusqu’à Pont-Aven.
www.lorient.aeroport.fr / www.quimper.aeroport.fr à 1 h de Paris
En train
Gare SNCF de Quimperlé (12 km) ou de Qimper (30 km) puis taxi jusqu’à Pont-Aven à 4 h de Paris
En voiture
RN 165 sortie Pont-Aven (6 km) à 5 h de Paris
En car
Autocar depuis Quimperlé (15 km) ou Quimper (30 km), via le réseau Penn arbed
www. viaoo29.fr > www.breizhgo.com. fr de Paris
En bus
bus coralie > www.coralie-cca.fr

Horaires 2017
Vacances scolaires (toutes zones) : mardi au dimanche de 10h à 18h
Hors vacances scolaires :
février, mars, novembre, décembre : du mardi au dimanche de 14h > 17h30
avril, mai, juin, septembre et octobre : du mardi au dimanche de 10h > 18h
Juillet et août 7 jours / 7 (lundi au dimanche) : 10h > 19h
Fermé en janvier et le 25 décembre. Fermé les lundis, sauf juillet et août. Ouvert exceptionnellement les lundis de Pentecôte, de Pâques et les 1er et 8 mai 2017.

Tarifs 2017
(incluant la découverte des expositions temporaires)
Tarif plein : adultes individuels : 7 € et 5 € (si pas d’exposition temporaire en cours)
Tarif réduit : jeunes de 18-26 ans, étudiants, détenteurs du Passeport culturel (CD29), enseignants, personnels du Ministère de la Culture, CNAS, CEZAM, Amis du Louvre, Covoiture-art : 5 € et 3 € (si pas d’exposition temporaire en cours)
Groupes adultes de plus de 10 personnes : 4 € par personne